Microtoponymie de Brissac
Louviere (Combe)
Louvière (Combe) : seul T3 s'aventure à proposer une justification sémantique évoquant la présence d'un loup, en précisant bien qu'il "paraît qu'il y avait un loup, il y a cent ans, sur La Sérane". Il paraît, et il y a de cela un siècle, ce qui n'autorise pas de vérification référentielle. Cette occurrence est citée par F.R. Hamlin (p. 215) qui relève, pour 1232, manso Cumba Loberia (c. Magal., II, 472), et précise qu'il s'agit d'une localité non identifiée à Brissac ou à Agonès. Il semblerait néanmoins que cette attestation ancienne puisse être l'ascendant de la forme actuelle. Explication par le lexique occitan loberia, "tanière de loups". Hamlin ajoute qu'il peut s'agir de l'altération d'un terme oronymique pré-indo-européen, ou bien que ces microtoponymes peuvent, dans certains cas, représenter le nom de famille Loubière, Louvière, non attesté à Brissac. Par contre, la topographie des tènements ainsi nommés pourrait autoriser à reconnaître dans ces dénominations une valeur oronymique (noms de montagnes). Nous serions plutôt tentée de considérer, comme S. Lewuillon, que nombre de ces "loups", attestés dans la microtoponymie, auraient été en fait protégés, en admettant leur éventuelle présence, par "le couvert forestier de la Gaule". Comme le note l'auteur, "aucun de ces faux amis toponymiques ne l'est autant que le loup. (...) Parce que le loup, lorsqu'il n'est plus lui-même, n'est que le masque de termes plus prosaïques ; dans mon propos, il se révèle le substitut du nom du 'bois', lucus." (pp. 187 et 195). Cette combe est en effet boisée, sens qui peut être retenu.
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