La randonnée, première des activités pratiquées

Auteur : Robert Cochet, Françoise Kouchner
Date : novembre 2013

Pendant longtemps plutôt délaissées par les balises de randonnée, les garrigues s'ouvrent de plus en plus aux marcheurs désireux de découvrir leurs paysages. L'offre de sentiers ouverts et balisés s'adapte peu à peu à une demande toujours croissante.

Un livre ouvert

La garrigue présente pour le randonneur une nature bien spécifique : peu de grands arbres, un sol calcaire en partie à nu, une végétation de buissons ou fourrés. L’absence de forts dénivelés en fait un terrain accessible à un grand nombre de marcheurs, quoique la marche n’y soit pas toujours si confortable : la roche qui affleure, le sol creusé par l’eau, de- mandent parfois une vigilance particulière et de bonnes chaussures de marche. La marche en garrigue a aussi sa mauvaise saison, l’été, où l’ombre est rare, l’eau inexistante et la chaleur écrasante.
Les sens sont sollicités : Chênes kermès à feuilles persistantes et épineuses, odeur prégnante des Genévriers cades, du Thym ou de la Sarriette, chant strident des cigales l’été. On apprend à repérer les cyprès de taille élancée qui marquent la présence de l’Homme, ou les haies de Buis le long des drailles *, sentiers de transhumance vers l’estive.
Souvent le sentier de randonnée nous emmène vers des points culminants réservant un panorama exceptionnel sur les vallées et plaines du littoral, la mer, plus au loin les Pyrénées, le Caroux ou l’Espinouse, l’Aigoual, le Mont Lozère, les Préalpes et le Ventoux.

La lente réouverture de sentiers

Piquante et dense, la garrigue est peu pénétrable par l’Homme. Des voies s’y croisent, difficilement lisibles : sentiers de chasseurs, anciens chemins de liaison ou de transhumance à l’abandon, pistes de DFCI... D’où l’importance de sentiers ouverts et balisés. La demande est là. Principal acteur de la réouverture des chemins et de la création de sentiers, le Comité Départemental de Randonnée Pédestre est maintenant fortement sollicité par les collectivités locales pour la création d’itinéraires valorisant leur territoire. Ce qui n’allait pas de soi il y a quelques années. De nouveaux itinéraires sont en place (les voies vertes, les sentiers des capitelles, etc.), d'autres sont en gestation mais leur fInalisation demande du temps, 3 à 5 ans. Entre temps, il aura fallu se plonger dans les cadastres, procéder à l’échange de parcelles, déplacer un sentier le long d’un élevage ou d’une vigne, négocier une barrière à refermement automatique. Sans même parler du débroussaillage...