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Un troupeau de chèvres pour ouvrir un espace de garrigue.


L'invitation :
L'expérience du Bois des Lens (30), immersion et découverte sur le terrain.
La mise en place d'un troupeau de 450 chèvres du Rove a été lancé dès le début de l'année 2012 sur le massif du Bois des Lens afin d'étudier l'impact de leur passage dans une zone fermée de garrigue. Cette étude est portée par le Collectif d'associations pour la conservation et la défense du Bois des Lens, avec le partenariat de la commune de Combas, l'ONF et la chambre d'agriculture du Gard. Elle s'inscrit dans une réflexion sur une réouverture localisée de la garrigue et une gestion la plus durable possible d'un tel espace. Les membres du Collectif du Bois des Lens vous invitent à découvrir cette opération à travers une balade pleine de surprises et de nombreux temps d'échanges et de discussions tout au long de la journée.


Aperçu de la journée en photos :





Une expérimentation originale : L’introduction des chèvres de Rove comme méthode de nettoyage.

"À Combas (Gard) le Bois des Lens a été ravagé par deux feux très importants en 1976 et 1990. Le reboisement s’est fait sans aucune intervention humaine et le territoire est maintenant reconquis par un épais couvert végétal où prédominent les variétés typiques de garrigue, pins d’alep, cystes, arbousiers, salsepareilles, etc… La végétation a atteint un stade critique où tout début d’incendie donnera lieu à une nouvelle catastrophe. Le système des vents dominants, un terrain présentant des espaces escarpés, des voies de communication réduites, rendent toute intervention hypothétique.
Le parcellaire aussi très morcelé avec un nombre de privés importants rend difficile toute opération d’entretien d’envergure. Pour tenter de mettre en place un « nettoyage » naturel du milieu, une convention a été signée avec la commune, l’ONF et un berger.
Le troupeau de 400 chèvres de Rove est arrivé ce printemps et a pâturé tout l’été. Cette race dite de Rove, alors qu’elle est en fait originaire de Grèce, est très peu exigeante en eau (un litre par jour en plein été) et ne pose pas de problème pour les mises bas. La sélection des naissants est faite tant du point de vue de la quantité réduite à un seul chevreau par bête, qu’au niveau de l’aptitude à survivre dans un milieu peu hospitalier. Un ou deux ans seront nécessaires pour que le troupeau puisse s’adapter par la sélection naturelle à ce biotope. Les bêtes ne sont destinées qu’à la boucherie sous forme de chevreaux pour une consommation essentiellement tournée vers des populations habituées à ce type de viande. Les débouchés sont nombreux et le marché n’est pas saturé, ce qui laisse de bonnes opportunités à des personnes désirant se lancer dans la filière.
La surface disponible étant importante sur le bois de Lens, il est envisagé d’évoluer vers un troupeau de 700 individus. Un découpage de l’ensemble du bois par secteurs devrait être envisagé afin de contrôler plus efficacement le choix des zones à pâturer pour en optimiser l’impact .
Le retour d’expérience est très positif pour tous les acteurs, y compris pour les chasseurs qui y voient là l’occasion de pénétrer des domaines devenus impénétrables, et de pouvoir chasser des espèces qui étaient en diminution.
Cette expérience se voit donc confortée dans son efficacité, tant sur le plan de son efficacité et du respect du biotope, que sur le plan économique. Espérons qu’elle saura inspirer les décideurs au niveau des collectivités locales."