Il s’agit là d’un gouffre toujours rempli d’une eau très sombre et claire qui correspond à la nappe phréatique contenue dans le karst de la Séranne (c’est la montagne de calcaire, en arrière-plan du village, côté Ouest, couverte de chênes verts, versant sud du Larzac).

Cette nappe phréatique n’aurait jamais vu le jour sans la faille des Cévennes qui, lors de la surrection des Pyrénées, a provoqué le glissement et la poussée de terrains imperméables vers le Nord sur plus de dix-sept kilomètres, en direction d’Alès. Toute la “grande” vallée qui va de la Buèges jusqu’à la Cadière est bâtie sur cette faille. Les sources de la Buèges (au Méjanel) ont la même origine : la mise en surface de la nappe phréatique en regard de couches de terrains imperméables (argiles marneuses). Face à vous, l’énorme montagne de la Séranne faite de calcaires, de lapiaz, d’avens et au niveau de l’abîme, un terrain complètement plat, argileux, marneux où se trouv(ai)ent des cultures et maintenant des habitations.

Ce n’est donc pas une résurgence, mais bien une exurgence des eaux de la nappe phréatique du Larzac, calcaire troué plein d’eau, épais à certains endroits de plus de quatre kilomètres. Les nuages provenant de la mer se déversent sur la Séranne qui récupère une grande quantité d’eau et la stocke dans des nappes souterraines, qui ne ressortent à la surface qu’ici et à St Jean de Buèges à cause de ce phénomène de glissement de faille.

Des études -par fluorescence- ont montré qu’une partie des eaux provenaient aussi de la Vis. L’Avèze, a une origine surtout phréatique, venant d’infiltration des pluies dans le massif calcaire.

Rejoignez le galet 4 en revenant sur vos pas dès le chemin de terre recroisé, prenez à droite jusqu’au banc de pierres, laissant le grillage vert du périmètre de la source sur votre main gauche.