En raison de la nature géologique des garrigues, essentiellement constituées de calcaires souvent très perméables, les eaux superficielles sont rares à l’exception de quelques cours d’eau majeurs (Hérault, Vidourle, Gardons). Les ressources souterraines sont, par contre, localement abondantes et opèrent
une régulation inter-annuelle des précipitations. Ces ressources sont cependant encore insuffisamment connues en dehors de quelques aquifères* majeurs (source du Lez par exemple).
En fait, les ressources en eau du territoire fluctuent beaucoup. D’une part, des minima associés à de longs épisodes de sécheresse estivale, se prolongeant parfois en automne, voire en hiver, diminuent fortement ou tarissent les débits des cours d’eau et des nombreuses sources et résurgences. Cette situation de
“trop peu” perdure parfois durant plusieurs années consécutives et a pu poser de sérieux problèmes au développement, notamment agricole, du territoire. D’autre part, des épisodes pluvieux très intenses, se produisant principalement en automne et connus sous le nom de “pluies cévenoles” donnent lieu à des écoulements superficiels éphémères mais parfois dévastateurs pour les entreprises humaines. Cette caractéristique du “trop trop” ne peut qu’inciter à la prudence dans l’aménagement du territoire et, en particulier, de son urbanisation.