Auteur : Jean-Claude Bessac
Date : novembre 2013

Du Causse d’Aumelas aux garrigues de Lussan, divers calcaires et quelques dépôts de galets affleurent dans les zones incultes, mais se trouvent aussi sous la couche de terre arable. En les éliminant de leurs champs et des zones de pâturage avec leurs outils agricoles, les paysans disposent de ces matériaux pour divers ouvrages nécessaires à leur exploitation.

Murs

Les murs d’enclos de propriété et de parcs à bestiaux et, plus rarement, d’habitat ou de moulin à vent, constituent les principaux débouchés de la pierre. Les pierres les plus régulières sont disposées en parement et les cailloux informes utilisés en remplissage des murs.

Calcaire froid, calcaire coquillier

Les pierres principalement utilisées en garrigue sont les pierres dures, comme le calcaire froid du Salavès (Crétacé inférieur de Pompignan), ou tendres, comme les calcaires coquilliers du Miocène marin du Sommiérois ou de l’Uzège.
Les dalles plates ou “lauses” sont triées pour édifier les voûtes des cabanes en pierre, nommées capitelles. Les pierres sont employées dans leur état naturel et sont seulement divisées en deux ou trois parties d’un coup de masse, lorsqu’elles sont trop grandes.

Encadrements

Seuls les encadrements d’ouvertures, lorsqu’ils doivent recevoir une porte ou un volet de bois sont réalisés en pierre de taille par un spécialiste, véritable artisan tailleur.

Ouvrages hydrauliques

Des ouvrages hydrauliques agricoles, moins visibles, sont également constitués sur place par ces matériaux d’épierrement : petits canaux d’irrigation, drainages, parois de puits, citernes.