Patrimoine de Brissac : le Sentier de l'Eau

La Noria, nom occitan de la Meuse, cette grande roue mue par le courant capable de monter l’eau par des petits godets pour alimenter des canaux et ainsi déjouer les lois de la pesanteur et le cours de l’eau, qui n’a qu’une idée en tête, descendre, descendre, rejoindre la mer par tous les moyens. Ici, cette noria servait à arroser les jardins et montait l’eau pour la stocker au bassin, toujours là, en face de la poste.

Observez les plantes et la vie des murs humides, mousses, fougères, c’est un milieu de vie très différent que le mur sec le long des sources, observé plus haut.

Juste en dessous de cette Noria, rénovée dans les années 1980, il reste la trace d’un lavoir bétonné de Brissac le Bas. Lieu féminin par excellence où les femmes, les lavandières, venaient y laver le linge de la famille, et parfois ceux des plus riches, accompagnées des enfants. Il a fonctionné jusque dans les années 1970 en absence d’eau courante dans les maisons, de machines à laver…Temps anciens…

Cherchez le long du village la trace des divers lavoirs. Un grand lavoir communal était en face de la Mairie, il a disparu lors de la création et l’exhaussement des routes. On a encore existante la pompe qui amenait l’eau pour cette partie du village, juste avant de tourner pour la route de la vallée de la Buèges.

Le galet 8 se trouve de l’autre côté du Pont Neuf qu’il vous faut traverser.

Vous voyez à ce niveau l’ensemble des trois bras de l’Avèze qui ont lors de leur création au XVII e siècle servi de viviers à truites. Ce parc a dit-on été créé entre le XVII e et XVIII e siècle par le châtelain de l’époque, un descendant Roquefeuil. Il acheta près de 4,2 hectares autour des sources pour s’organiser un parc privé dans lequel il y avait un mur, aujourd'hui disparu, qui en fermait l’accès aux villageois côté rue. Dans ce parc, se trouvait une orangerie (vers ce qui est aujourd’hui la poste), des norias qui remontaient l’eau dans des bassins pour arroser des jardins vivriers, trois voies d’eau comme vivier à truites, et des statues pour en faire aussi un parc d’agrément, style petit Trianon.

Après sa vente et son partage auprès de nombreux propriétaires, une partie du parc a été achetée en 1914 par la commune. C’est celle qui vous accueille aujourd’hui. Prenons-en tous soin.