Patrimoine de Brissac : Notre Empreinte
Investigation artistique sur la mémoire des villages. Chapitre 1 : L'arrivée au village
2- L’Arboussède
Texte : Le Cri Dévot, d'après La Mastication des Morts de Patrick Kermann
Voix : Le Cri Dévot
De la place de la mairie, je vis l'ancienne auberge rebaptisée l’Arboussède, dont la façade repeinte inciterait peut-être les touristes égarés à venir s'y restaurer puis, à l'exact opposé, me trouvai devant Saint Nazaire au portail restauré et au tympan sculpté d'aimables diablotins qui, tout jeunes encore, laissaient entrevoir un monde infernal plus facétieux et délicieux que le strict ordonnancement du paradis évoqué par le curé.
A l'angle formé par la solide bâtisse des Reboul, je tournai à droite, grimpant la côte légère qui menait au surplomb où s'étendait le cimetière. Je ne croisai personne, à cette heure pourtant de l'arrivée du car.
Mort, le village m'apparut mort de ses occupants.
Je poursuivis mon chemin, passant devant la maison des Triboulet qui pointait son curieux pignon effrité et enfin, à l'orée du parc, la ferme des Delput au porche massif et dont quelques traces laissaient deviner l'ancienne blancheur. La lourde odeur de la forêt me saisit. Je tournai à droite vers l'étroit chemin de terre et le portail surgit.
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