Une région climatique à forts contrastes
Auteur : Gilles Bousquet
Date : novembre 2013
À l’abri des influences atlantiques, atténuées par la présence des Cévennes, les garrigues jouissent d’un climat méditerranéen caractérisé par une forte sécheresse estivale, d’abondantes précipitations automnales et des hivers doux.
Sur des séries supérieures à plus de 30 ans la température moyenne annuelle est élevée. Elle varie entre 15° C en limite sud du territoire (la Gardiole, la Vistrenque au sud de Nîmes) et 12° C dans les garrigues de Lussan voire 10° C au nord-ouest, au pied des causses. Sur une série portant entre 1970 et 2000, des températures supérieures à 30° C ont été relevées plus de 30 jours par an sur presque la totalité du secteur des garrigues. Plus de 50 jours (presque 2 mois par an) dans la plaine de Sommières !
Mais si le couple chaleur/sud est généralement connu (et apprécié !) par le plus grand nombre, il n’en va pas de même pour le nombre de jours de gel par an qui est beaucoup plus important que ce que nous l’imaginons. Il est compris entre 70 et 30 jours. Cependant ces gelées sont d’autant moins fréquentes que l’on s’approche du littoral (20 jours seulement de gel sur le massif de la Gardiole). Les extrêmes de température sont souvent très prononcés. Ainsi à Nîmes en 1956 : de -13°6 à 40°6. Soit une amplitude de plus de 50° C !
Les précipitations sont irrégulières et souvent orageuses. Amenées par les vents humides du sud-est, elles varient en moyenne de 700 mm à 1 300 mm aux abords des causses. Deux zones se distinguent sur notre secteur, de part et d’autre d’une ligne Sauve-Sommières. En effet, avec plus de 1 300 mm de pluies enregistrées par an, l’influence des perturba- tions venues de l’atlantique, sur la partie des Garrigues occidentales, est plus nette. À l’abri des Cévennes, le nord-est est moins “mouillé”. L’automne est toujours la saison le plus arrosée, viennent ensuite printemps, hiver et été. Ces pluies souvent torrentielles profitent peu à la végétation et entraînent une érosion rapide des sols. Les chutes de neige sont rares et toujours limitées dans le temps.
Canalisé par le relief du couloir rhodanien, le vent du nord, le mistral froid, sec et violent est assez fréquent. Ces rafales de vent dépassent les 60 km/h environ 100 jours par an soit près d’un jour sur trois !.. Il s’atténue d’est en ouest pour laisser place aux brises marines qui dominent à l’est de Montpellier. Il participe cependant à la grande luminosité de cette région qui bénéficie d’un ensoleillement important (+ de 2 550 heures par an). Cet ensoleillement qui
décroît du sud-est vers le nord-ouest suivant une orientation plus ou moins parallèle à l’axe des garrigues favorise une importante évaporation.
Cette aridité estivale générée par ce climat est très importante et cruciale pour la végétation méditerranéenne. Au sud d’une ligne Bagnols/ Céze, Sommères et Aniane, la durée de cette sécheresse est ainsi égale ou supérieure à 2 mois.
En ce qui concerne les effets des changements climatiques, au niveau des précipitations et des jours de gels, les moyennes comme les extrêmes semblent constants. Le réchauffement généralisé lui est notable, plus marqué au printemps et en été avec les hausses des températures moyennes de plus de 1° sur la totalité du secteur des garrigues. Si les nuits d’été sont aussi plus chaudes, l’hiver par contre, cette augmentation des températures est moins évidente.
Cette présentation globale ne doit pas cependant cacher les disparités géographiques locales où les extrêmes du climat sont atténués : combes abritées du mistral, boutonnières, cuvettes qui offre un climat un peu plus tempéré et des paysages plus riants...
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