Encyclopedie des garrigues : Colloque5Ouverture

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==Discours d'ouverture==
{{attach file="Colloquediscours1.jpg" desc="image Colloquediscours1.jpg (25.3kB)" size="medium" class="right medium" caption="de gauche à droite : J. Arlandis, J. Burger, M. Pétard, C. Dupraz"}}

- Christian Dupraz, Conseiller Général du canton des Matelles
 - Monique Pétard, vice-Présidente du Conseil Général de l'Hérault
 - Jean Burger, co-Président des Écologistes de l'Euzière
 - Jacques Arlandis, Président de l'association du Collectif des Garrigues

**Christian Dupraz**, Conseiller Général du canton des Matelles
//Nous nous trouvons aujour'hui sur un campus vieux de 150 ans, ex-domaine de la Gaillargue, dans la garrigue (quelques reliques aujourd'hui avec des chênes verts), encore présente même si aujourd'hui au centre de Montpellier.
J'ai le plaisir de vous accueillir ici, en tant que chercheur travaillant notamment sur la résilience au changement climatique . La garrigue est une des zone les moins peuplée d'Europe : c'est un espace de liberté et d'aventure à notre porte La garrigue n'est pas qu'une formation végtétale, ce sont des hommes. La littérature l'a décrite comme un espace. Mais c'est un espace façonné par les hommes. C'est un espace façonné par les hommes. Des collègues du CNRS étudient la résilience de la garrigue (cf [[http://www.cefe.cnrs.fr/databases/puechdb-station-experimentale-de-puechabon-tour-a-flux travaux sur Puechabon]] ) Résilience extraordinaire de cette formation (chênaie verte) et capacité de résistance face aux agressions. Autrefois, lieu de travail important (bouscatiers, écorceurs ... tanneurs) la garrigue est aujourd'hui de moins en moins utilisée par les hommes : elle est comparée à une prison verte dont l'horizon est de moins en moins visible. C'est l'activité humaine qui génère la biodiversité de la garrigue. On ne peut pas imaginer une garrigue sans homme. La garrigue c'est aussi un décor qui permet de redonner du lien avec les citadins qui vivent à sa porte. La garrigue c'est également un milieu moins hostile que ce qu'on peut imaginer (à la différence du maquis corse qui est très épineux). La garrigue est plus pénétrable et accessible. Les experts nous prédise un avenir royal pour le chêne vert : le chêne vert gagne vers le nord. Si le chêne gagne vers le nord, la garrigue ne se déplace pas : c'est un cocktail entre un milieu géologique et un climat. Du coup la garrigue restera quelque chose d'unique à garder et préserver. Cette garrigue là restera un joyaux que nous devons préserver Quel avenir pouvons nous voir pour les garrigues ? Un lieu de vie, de résistance sociale, de solidarité. Les objectifs du Conseil Général : protection du patrimoine naturel : mission de cohésion sociale, développement économique. On cherche à l'insertion et l'épanouissement des concitoyens. La garrigue est un espace qui permet cela. J'ai récemment visité un hameau où il n'y a pas accès à l'eau ni à l'électricité dans la garrigue. Et cela est possible dans la garrigue. La garrigue est aussi un refuge, un endroit où on peut vivre différemment, c'est un lieu très particulier à chérir et aimer. Il faut avoir des objectifs de protection et de valorisation, ça passe par un potentiel économique : on a la plus grosse réserve de bois de chauffage de France et à Montpellier on paye très cher le bois de chauffage. Pistes de travail pour l'avenir, intéressantes. Il faut travailler avec les collectivités territoriales. Nous avons eu l'idée de faire un PNR des garrigues, mais ce n'est pas partagé avec tous les élus de la zone. On ne perd pas espoir. Mais pour augmenter le nombre de bergers dans les garrigues, conserver les couples d'aigles de Bonelli, dynamiser le potentiel de bois de chauffage, la Charte des garrigues peut être un élément de cette dynamique. La garrigue c'est important de la connaitre et de l'aimer. Nous vous soutiendrons politiquement, pour continuer cette action.//

**Monique Pétard**, Vice-Présidente du Conseil Général de l'Hérault
//Avant d'agir il nous faut réfléchir sur ce qui mène nos pas sur ce territoire.  C'est ce que font le CG de l'hérault, et les Ecologistes de l'Euzière qui ont commencé ce travail, il faut les remercier. Le Collectif des Garrigues relie {{attach file="Colloquediscours3.jpg" desc="image Colloquediscours3.jpg (43.6kB)" size="medium" class="left medium" caption="Monique Petard, vice-Présidente du CG34"}}aujourd'hui l'Hérault et le Gard, c'est un bon point car les réflexions ne doivent pas s'arrêter aux frontières administratives. Il faut agir ensemble. C'est l'intelligence collective et collaborative qui nous permettent d'intérargir ensemble. Avec les réseaux tels que COOPERE 34, on réfléchit sur la question : où en sommes nous avec nos sociétés ? Très éloignés de la nature , on a perdu de la connaissance sur la nature. Chez les personnes âgées on remarque que les souvenirs olfactifs et visuels ont marqué les personnes. Le fait d'observer de découvrir, ce sont des choses qui s'apprend. Il faut attirer l'attention des petits enfants. Dans cette société on perd la capacité d'observation et d'étonnement. Ces 10 dernières années il y a eu une prise de conscience des questions environnementales mais les régressions peuvent être rapides. Ce sont des problématiques où nous ne sommes pas de trop pour nous rassembler et conscientiser les enjeux. Les effets du réchauffement climatique sont difficile à comprendre, les actions de sensibilisation sont donc très importantes pour ne pas perdre le fil. Car des choses très minimes se passent et les concitoyens ne s'en rendent pas forcément compte. Il y a de gros effort à faire, une réflexion partenariale sur les éléments cognitifs pour permettre aux citoyens de prende conscience de ce qui est en train de se passer. Et cela passe par le sensible, par nos perceptions. D'où l'importance d'une démarche qui amène les gens sur le terrain. Il faut se réapproprier toutes ces perceptions olfactives et visuelles. Votre démarche est importante et nous la soutiendrons. Le département travaille sur un Indice de développement humain. Nos politiques publiques doivent permettre à nos citoyens de se sentir bien, d'être dans du bien être. Cela fait partie du développement de nos concitoyens. Deux citations pour terminer : Victor Hugo qui conseillait : "écoutez vent, arbre, cailloux...Tout est plein d'âmes, je suis un écho sonore." et Gérard De Nerval : "Tout vit tout agit...."//

**Jean Burger** co-Président des Écologistes de l'Euzière
//Des trois co-présidents des Écologistes de l'Euzière, je suis le moins impliqué dans le Collectif des Garrigues et je peux du coup en parler avec plus de recul. L'expostion des garrigues, les rendez-vous des garrigues, l'atlas (ouvrage au delà de tout ce qu'on pouvait espérer). Les élus ont solicité les Écologistes de l'Euzière concernant l'ensemble de ce travail, l'équipe du collectif et des EE ont réalisé le contrat demandé il y a 3 ans. La charte est prête aussi. On peut faire confiance à ces équipes pour aller plus loin sur le projet. Les politiques et les citoyens doivent imaginer ensemble le devenir du territoire des garrigues. Nous remercions les Départements du Gard et de l'Hérault, le Conseil Régional et Sup Agro. Ce colloque est dédié à Fanny fille des garrigues et des Cévennes.//

**Jacques Arlandis** Président de l'association du collectif des garrigues
//La journée est organisée comme un dialogue entre deux mots : garrigue et collectif. Nous prenons aujourd'hui le relais formel des Écologistes de l'Euzière pour continuer le travail entrepris depuis 2006, pour faire vivre la dynamique, la déployer et la développer pour envisager des actions multiples, pour progresser dans la connaissance des territoires. Rappel des grands moments et temps forts de la journée, avec une mise en perspective par rapport aux objectifs futurs : d'abord L'atlas des garrigues, un remarquable travail, un travail collectif de premiere importance. Demain : il y aura l'Encyclopédie vivante des garrigues, la transformation de la somme de connaissance en un outil dynamique et vivant. Ensuite la présentation de la charte des garrigues : code de bonne conduite autour du territoire des garrigues, à travailler et négocier avec une multiplicité de partenaires. Synthèse orientée de ce que l'atlas a pu révéler. L'après-midi ce sera la découverte des projets qui vivent au sein du Collectif. Nous terminerons par une discussion entre nous, qui nous permettra de mesurer ce qui nous attends en terme d'activité communes en 2014 et de nous positionner sur ces activités.//

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