Auteur : Michel Desbordes
Date : novembre 2013
Pour subsister, les habitants des garrigues ont eu recours, jusque dans un passé récent, à divers procédés dont on trouve encore de nombreux vestiges, comme l’a étudié précisément Clément Martin dans “La Garrigue et ses hommes” :
- des puits creusés dans les calcaires et dans les alluvions des principaux cours d’eau ;
- des citernes de récupération des eaux ruisselant sur les toitures, voire sur les sols. Ces réservoirs enterrés ou semi-enterrés at- teignaient parfois plusieurs dizaines de m 3 (alimentation moyenne annuelle de l’ordre de 700 litres par m 2 pour les toitures) et stockaient les eaux de pluie de l’automne au printemps en les mettant à l’abri de l’évaporation estivale ;
- des mares (“lavognes” dans les causses) collectant les eaux de ruissellement superficiel. Souvent destinées à l’abreuvage des trou- peaux, elles pouvaient atteindre des volumes importants leur permettant de passer la sécheresse estivale tout en conservant assez d’eau pour les animaux.
Aujourd’hui, le développement des réseaux d’adduction d’eau et leurs interconnections assurent une alimentation en eau potable de la quasi-totalité du territoire. Cependant, de nombreuses communes (est du département de l’Hérault et ouest du département du Gard), ne devraient pas disposer de ressources locales suffisantes à l’horizon 2015 au regard de la croissance des besoins liés à des usages domestiques et agricoles.
En savoir plus sur l'adduction en eau potable