Une grande variété d'écosystèmes et d'espèces
Auteur : Bertrand Schatz
Date : novembre 2013
Malgré son homogénéité apparente, le territoire des garrigues recèle une grande diversité d’écosystèmes. Cette diversité est liée à des facteurs naturels (nature du sol, topographie, micro-climat, exposition, latitude et altitude) mais également des facteurs humains. Au cours de sa longue présence historique, l’Homme a souvent eu une influence importante, mais variable selon la richesse du sol, la facilité à transformer les milieux et leur accessibilité.
Les espaces ouverts sont caractérisés par la présence de pelouses sèches sur sol pauvre avec affleurement de la roche calcaire. Arbustes et ligneux * bas s’y installent formant des garrigues et des landes, caractérisées par une ou quelques espèce(s) dominante(s) comme par exemple, des garrigues à Thym, à Romarin, à cistes... La présence importante d’arbres caractérise les forêts plus ou moins fermées, elles aussi de différents types selon l’essence principale, avec localement surtout des chênaies blanches ou vertes et des pinèdes de Pins d’Alep. Certains milieux ont été entièrement créés par l’Homme, comme les villages, les cultures et les vignes avec la présence de murets, de lavognes... D’autres zones sont moins anthropisées car moins accessibles comme les milieux rocheux et les falaises, et d’autres encore plus secrets comme les grottes et les avens. Dans tous ces milieux, peuvent aussi se trouver très localement des zones humides (prairies humides, mares et rivières avec leurs abords en garrigue ou en milieu forestier sous forme de ripisylve *).
La carte ci-contre localise les grands types de milieux naturels (représentant des surfaces importantes) classés cette fois-ci selon la hauteur de la végétation. Sont donc différenciés les pelouses et les milieux très ouverts, les garrigues à ligneux bas, les garrigues en cours de boisement avec essentiellement des ligneux haut, les milieux fermés (boisements, forêts, taillis *...). Le reste est constitué principalement par des milieux anthropiques * (agricoles ou urbanisés).
C’est cette richesse d’habitats * plus ou moins vastes et enchevêtrés qui engendre la diversité des espèces du territoire des garrigues.
L’originalité et la diversité de la flore est expliquée notamment par différents types d’adaptation : à la sécheresse, au passage du feu, aux milieux cultivés, à la présence d’herbivores... De cette richesse floristique découle naturellement une grande diversité d’espèces animales, chacune étant spécialisée tant au niveau du régime alimentaire que de l’habitat. Elles se répartissent dans de nombreuses niches écologiques* favorisées par les mosaïques de milieux présents.
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