LES GARRIGUES
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Du coup, sa répartition en est aisément déductible: la garrigue est présente tout autour de la Méditerranée, encadrée par les 30ème et 45ème parallèles. Le long des rives nord, elle s'étale de l’Andalousie au Liban, cantonnée au sud du Maroc à la Tunisie, en passant par la Libye. L'olivier, symbole de la Méditerranée, est considéré comme le marqueur écologique de ces zones, délimitant ainsi les espces où pourront s'installer des faciès de garrigue.
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(Ecolodoc n°7, Les Ecologistes de l'Euzière)
Au niveau mondial, des similitudes climatiques entraînent la présence de végétations à la physionomie proche de la garrigue (espèces adaptées à la sécheresse...). C'est le cas en Afrique du Sud, en Australie, par endroits sur littoral chilien mais aussi en Californie.
En Méditerranée, tout n'est que contrastes violents, entre pluies et sécheresse. Et l'image que les vacanciers ont de ce climat se borne trop souvent à des clichés galvaudés.
Car de l'eau, dans le Midi, il en tombe, et même plus qu'en Bretagne ou qu'à Paris en une année ! Sauf que, et c'est là toute la différence, la pluie est un événement rare mais qui, quand il se produit (en automne-hiver le plus souvent), déverse en peu de temps une quantité d'eau considérable. Eau qui va ruisseller puis s'infiltrer très rapidement en profondeur, ne constituant aucune réserve superficielle pour les plantes en surface.
Quand ce trop-plein gonfle les rivières, on assiste fréquemment à des inondations automnales redoutables et redoutées.
En été, c'est tout l'inverse. Une aridité prolongée (plus ou moins longue) doublée de températures assez élevées font de cette saison une période souvent difficiles à passer pour les animaux et végétaux, qui s'en sortent malgré tout car bien adaptés pour résister à ce "stress hydrique".
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Sécheresse et innondations, incontournables dans le Midi (P.Vilain)
Des contrastes, il y en a aussi dans les températures. Le climat méditerranéen réserve des surprises en hiver où le gel n'est pas absent des garrigues. En été en revanche, ce sont des chaleurs écrasantes (appréciées des touristes du littoral) dépassant les 30°C, qui règnent en maître.
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(Ecolodoc n°7, Les Ecologistes de l'Euzière)
La situation éolienne est identique: Mistral et Tramontane, venus des terres, assèchent les sols et les plantes tout en favorisant la propagation des incendies, alors que les vents marins de Méditerranée poussent l'air humide vers les reliefs et favorisent les pluies.
D'origine marine ? Oui ! Retour en arrière: la mer au Jurassique et Crétacé recouvrait le Languedoc, les sédiments s'accumulant au fond sur une importante épaisseur. C'est quand elle s'est très progressivement retirée qu'ils ont été mis à nu.
Remarque: il y a calcaire et calcaire ! Ce terme générique est souvent utilisé de façon abusive pour désigner l'ensemble des roches de la garrigue. Il existe pourtant des variantes qui restent malgré tout des roches carbonatées.
On en distingue trois types en garrigue:
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Strates de calcaire au Ravin des Arcs (Hérault-P.Vilain)
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Marnes érodées en bordure de Lirou (Hérault) (Les Ecologistes de l'Euzière)
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Relief dolomitique du Cirque de Mourèze (pouype-Flickr.com)
Bien que toutes ces roches soient voisines dans leur composition, elles ne se verront pas accompagnées de la même végétation. Le sol influe donc aussi sur le patrimoine naturel.
Particularité majeure: le calcaire des garrigues est très fracturé car se prêtant naturellement à la dissolution sous l'effet de l'eau sur les carbonates. Ce qui explique la sécheresse de surface en garrigue: à défaut de sol (quasi inexistant), l'eau s'infiltre dans ces fissures et s'en va rejoindre la nappe phréatique la plus proche, formant de gigantesques réserves d'eau... souterraines. L'ensemble de ces structures de dissolution (grottes, avens, etc) forme ce que l'on appelle le karst, très présent en garrigue.
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Structure de lapiaz (Massif du Thaurac) (J.Walsh)
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Ingrédient n°1: le climat... méditerranéen
Climat et végétation sont profondément liés. La garrigue ne se conçoît que sous celui, chaud et sec, régnant en bordure de la grande Mare Nostrum.Du coup, sa répartition en est aisément déductible: la garrigue est présente tout autour de la Méditerranée, encadrée par les 30ème et 45ème parallèles. Le long des rives nord, elle s'étale de l’Andalousie au Liban, cantonnée au sud du Maroc à la Tunisie, en passant par la Libye. L'olivier, symbole de la Méditerranée, est considéré comme le marqueur écologique de ces zones, délimitant ainsi les espces où pourront s'installer des faciès de garrigue.
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(Ecolodoc n°7, Les Ecologistes de l'Euzière)
Au niveau mondial, des similitudes climatiques entraînent la présence de végétations à la physionomie proche de la garrigue (espèces adaptées à la sécheresse...). C'est le cas en Afrique du Sud, en Australie, par endroits sur littoral chilien mais aussi en Californie.
En Méditerranée, tout n'est que contrastes violents, entre pluies et sécheresse. Et l'image que les vacanciers ont de ce climat se borne trop souvent à des clichés galvaudés.
Car de l'eau, dans le Midi, il en tombe, et même plus qu'en Bretagne ou qu'à Paris en une année ! Sauf que, et c'est là toute la différence, la pluie est un événement rare mais qui, quand il se produit (en automne-hiver le plus souvent), déverse en peu de temps une quantité d'eau considérable. Eau qui va ruisseller puis s'infiltrer très rapidement en profondeur, ne constituant aucune réserve superficielle pour les plantes en surface.
Quand ce trop-plein gonfle les rivières, on assiste fréquemment à des inondations automnales redoutables et redoutées.
En été, c'est tout l'inverse. Une aridité prolongée (plus ou moins longue) doublée de températures assez élevées font de cette saison une période souvent difficiles à passer pour les animaux et végétaux, qui s'en sortent malgré tout car bien adaptés pour résister à ce "stress hydrique".
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Sécheresse et innondations, incontournables dans le Midi (P.Vilain)
Des contrastes, il y en a aussi dans les températures. Le climat méditerranéen réserve des surprises en hiver où le gel n'est pas absent des garrigues. En été en revanche, ce sont des chaleurs écrasantes (appréciées des touristes du littoral) dépassant les 30°C, qui règnent en maître.
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(Ecolodoc n°7, Les Ecologistes de l'Euzière)
La situation éolienne est identique: Mistral et Tramontane, venus des terres, assèchent les sols et les plantes tout en favorisant la propagation des incendies, alors que les vents marins de Méditerranée poussent l'air humide vers les reliefs et favorisent les pluies.
Ingrédient n°2: la roche... calcaire
C'est cette roche blanche sédimentaire d'origine marine faite de débris carbonatés (coquilles, fossiles d'ammonites, etc) qui constitue la "rocaille" très épaisse de la garrigue, sur laquelle le soleil plombe.D'origine marine ? Oui ! Retour en arrière: la mer au Jurassique et Crétacé recouvrait le Languedoc, les sédiments s'accumulant au fond sur une importante épaisseur. C'est quand elle s'est très progressivement retirée qu'ils ont été mis à nu.
Remarque: il y a calcaire et calcaire ! Ce terme générique est souvent utilisé de façon abusive pour désigner l'ensemble des roches de la garrigue. Il existe pourtant des variantes qui restent malgré tout des roches carbonatées.
On en distingue trois types en garrigue:
- le calcaire, composé majoritairement de carbonate de calcium ou calcite. Assez dur, il va former comme un "socle" en garrigues. Socle qui aura pu subir des pressions tectoniques, être basculé, soulevé, et constituant les massifs émergés de nos garrigues (ex: le Pic St Loup dans l'Hérault). Par l'érosion hydrolique répétée d'une rivière, c'est lui aussi qui sera creusé, à l'origine de gorges profondes comme celles du Gardon.
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Strates de calcaire au Ravin des Arcs (Hérault-P.Vilain)
- les marnes, composées en partie de carbonates, n’en contiennent que 50%, l'autre moitié étant de l'argile. Ce sont des roches particulièrement friables et imperméables en raison de la présence d'argile, elles vont donc retenir davantage l'eau que les deux autres.
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Marnes érodées en bordure de Lirou (Hérault) (Les Ecologistes de l'Euzière)
- la dolomie, très proche du calcaire, s'en distingue par son carbonate double de calcium et de magnésium, appelé non plus calcite mais dolomite. Plus friable, c'est cette roche qui sculpte les reliefs ruiniformes comme le cirque de Mourèze(Hérault).
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Relief dolomitique du Cirque de Mourèze (pouype-Flickr.com)
Bien que toutes ces roches soient voisines dans leur composition, elles ne se verront pas accompagnées de la même végétation. Le sol influe donc aussi sur le patrimoine naturel.
Particularité majeure: le calcaire des garrigues est très fracturé car se prêtant naturellement à la dissolution sous l'effet de l'eau sur les carbonates. Ce qui explique la sécheresse de surface en garrigue: à défaut de sol (quasi inexistant), l'eau s'infiltre dans ces fissures et s'en va rejoindre la nappe phréatique la plus proche, formant de gigantesques réserves d'eau... souterraines. L'ensemble de ces structures de dissolution (grottes, avens, etc) forme ce que l'on appelle le karst, très présent en garrigue.
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Structure de lapiaz (Massif du Thaurac) (J.Walsh)
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