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LEZARD OCELLE
Timon lepidus Daud. (ex. Lacerta Lepida Daud.)FICHE DESCRIPTIVE
- ESPECE PROTEGEE ! (Toutes les infos, ressources).
- Classification:
- Classe: Reptiles
- Ordre: Squamates
- Famille: Lacertideae
- Noms locaux: Futifut, Rassada
- Taille: 40 à 60 cm
- Répartition:
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(carte: P.Vilain, d'après l'INPN - fond: edumedia, dessin: T.Disca)
L'enquête de l'ONEM(1) (Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens) sur le Lézard ocellé est accessible ICI.
Participez vous aussi à l'enquête en téléchargeant l'Avis de Recherche n°6 qui vous permettra de reconnaître ce lézard menacé (format pdf, 569ko).
Un lézard... pas comme les autres !
Le lézard ocellé est, à plus d'un titre, un reptile spectaculaire. C'est d'abord le plus grand d'Europe avec sa taille pouvant parfois dépasser les 60 cm ! Massif, il arbore une couverture d'écailles peinturlurées: blanches, noires, vertes, jaunes et tachetée... de bleu ! Cette dernière couleur se retrouve curieusement sous forme de petits ronds le long des flancs dudit lézard: ce sont des ocelles, curiosité à l'origine de son nom !
Un ocelle désigne, en biologie, une tache arrondie qui sert de leurre ou de moyen d'intimidation sur la peau ou les ailes des animaux. Voilà l'avertissement lancé ! Ces motifs bleus, s'ils ne lui assurent pas une discrétion totale dans la garrigue, sont en réalité un message clair à destination d'éventuels prédateurs ou des gêneurs: "la rencontre ne sera pas agréable, mieux vaut m'éviter !". Ce même phénomène existe chez certains papillons qui dévoilent des ocelles sur leurs ailes. L'objectif ? Intimider pour ne pas être dérangé ou pire, mangé.
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Quelques ocelles d'intimidation ou de séduction dans le monde animal (de gauche à droite: Euchrysops cnejus, Mante religieuse, Paon du jour, Chelmon à bec médiocre, Paon bleu).
(photos: S.K. LO-Flickr.com, MercierMo-Wikipedia, Ic de-Flickr.com, Tom Puchner-Flickr.com, Joachim S.Müller-Flickr.com)
Encore plus spectaculaire, ce lézard possède un « troisième oeil » au niveau du haut du crâne, appelé « oeil pinéal ». Invisible car minuscule et logé sous la peau, ce n’en est pas vraiment un car il semble davantage servir à des fonctions physiologiques comme le réglage de son rythme biologique (son horloge interne).
Les Squamates, une histoire de peaux...
Chez les lézards, la croissance va de pair avec un renouvellement des écailles de la peau, qui se traduit par une mue en lambeaux (voilà pourquoi les lézards font partie des squamates, qui vient du latin squama, "écaille", origine aussi du substantif "desquamation", désignant la perte de couche superficielles de la peau). Arrivé à un certain stade de développement, la "vieille" peau se craquelle en plusieurs endroits pour libérer l'animal de son "costume" devenu trop étroit. Ce phénomène est bien visible sur les deux dernières photos de la galerie, où l'on distingue nettement des morceaux d'écailles, restés à la surface de la nouvelle peau du jeune reptile.
Moeurs et menaces.
Le lézard ocellé se croise en garrigue de mars à novembre, surtout aux abords de zones rocailleuses calcaires. Dans tous les cas, la présence de gîtes est déterminante ; ceux-ci peuvent être d'anciens terriers (de lapins ou autres), amas de pierres, vieux troncs d’arbres creux. Dès les premiers frimats, il ira se réfugier à l'abri pour passer l'hiver tranquille et ne réapparaître qu'au printemps. Se nourrissant principalement d’insectes, le lézard ocellé ne dédaigne pas mollusques ou petits fruits.
Espèce caractéristique des milieux ouverts méditerranéens, il est victime de la destruction et l’évolution de son habitat, se traduisant en particulier par la reconquête forestière faisant suite à l'abandon du pastoralisme et des activités ayant fait naître la garrigue.
RESSOURCES LEZARD OCELLE:
Livres:- "Le Lézard ocellé", M.CHEYLAN, P.GRILLET - Belin collection Eveil Nature - novembre 2004. (couverture)
- "Le Lézard ocellé en France, un déclin inquiétant", M.CHEYLAN, P.GRILLET 2003 - Le Courrier de la Nature n°204 (p.25 à 31) - 2003.
(1) En partenariat avec le Laboratoire d'Ecologie et de Biologie des Vertébrés de Montpellier (CEFE-Ecole Pratique des Hautes Etudes).
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