Estive et transhumance
La plupart des troupeaux des garrigues partent en estive du côté Massif Central (Cévennes, Aigoual, Mont Lozère, grands Causses), si ce n'est les élevage du sud-est du territoire qui partent plutôt dans les Alpes suivant une délimitation déjà explicitée dans un article de Charles Gardelle datant de 1966 (Gardelle Charles, . Situation présente de la transhumance ovine entre le Bas-Languedoc et le Massif Central. In: Revue de géographie alpine. 1966, Tome 54 N°4. pp. 637-644) voir la carte ci-contre.
Les principales zones d'estives et les drailles les plus empruntées ont été recensées par le Parc national des Cévennes notamment dans le cadre de l'étude réalisée par Valérie Bizri en 2002 (Bizri Valérie, 2002. Les chemins de transhumance ovine cévenole, inventaire et état de conservation. Diplôme d'ingénieur des Techniques Agricoles, ENITA Clermont-Ferrand). On dénombrait alors 21 estives : 10 sur le Mont Aigoual (Lac des Pises, Pradinas, Pralongues, Borie du Pont, Ressançon, La Rouvière, Camprieu, Massevaque, l'Observatoire de l'Aigoual, col du Salidès), 7 sur le Mont Lozère (sommet de Finiels, l'Hôpital, Bellecoste, le Mas de la Barque, Costeillades, l'Aubaret et la Vialasse), 3 sur les Crêtes Cévenoles (la Loubière, Bougès et Fontmort) et 1 sur le Causse Méjean (la Citerne). En 2002, ces estives regroupaient environ 20 000 brebis (près de 11000 sur le massif de l'Aigoual, environ 7000 sur le Lozère et autour de 2000 sur les crêtes Cévenoles et Causse). Les troupeaux restent en moyenne 90 jours en estive soit en général entre le 15 juin et le 15 septembre.
De nombreux troupeaux transhument à pied directement de l'exploitation à la zone d'estive. Il existe un réseau ramifié reprenant en partie l'ancienne trame de drailles principales (les collectrices) et drailles secondaires. Les trois grandes collectrices traditionnelles (draille de l'Aubrac, de la Margeride et du Gévaudan) sont encore utilisées mais sur des portions seulement comme entre Sumène et l'Esperou pour la draille de l'Aubrac, entre le Col de l'Asclier et la Can de l'Hospitalet pour la draille de la Margeride et entre la Croix de Berthel et l'Aubaret pour la draille du Gevaudan.
"Les drailles utilisées par les transhumants n'ont pas de statut juridique déterminé. Les quelques chemins encore notés "draille" sur les cadastres peuvent être considérées comme des chemins ruraux appartenant à la commune traversée ou comme des servitudes sur des propriétés privées" (V. Bizri, 2002). L'embroussaillement des drailles est un des principaux problèmes rencontrés.
Commentaires [Cacher commentaires/formulaire]
Ajouter un commentaire à cette page: