La Combe des Bourguignons à Marguerittes
1h00 / 1,9 km / balisage jaune / Dénivelé : 20m / Exposition : ombre / soleil
Accès au départ
Coordonnées : 43.875076, 4.430259
Depuis le parking de la Maison de la Garrigue (32 avenue Magellan à Marguerittes), prendre la D 135 direction Poulx sur 600 mètres. Tournez à gauche après le pont qui franchit l’autoroute. La Combe des Bourguignons est maintenant indiquée. Suivre la route qui longe l’A9 sur 400 mètres, prendre la première à droite puis en montant la première à gauche (avancer sur 500 mètres jusqu’au grand pin qui annonce le parking bus obligatoire), prenez à droite pendant 300 mètres jusqu’au parking voitures de la Combe des Bourguignons que vous trouverez sur votre gauche. Garez-vous et entrez à pied sur le site en passant la barrière. Descendez sur la route au milieu des olivettes. Vous êtes maintenant sur un chemin PR (Petite Randonnée) balisé en jaune.
Histoire de la mise en valeur du site
Eté 1989, un incendie détruit 800 hectares de garrigue à Marguerittes. La commune s’engage alors dans la remise en valeur de ce paysage, rassemblant toutes les volontés concernées : collectivités, techniciens, associations locales bénévoles, propriétaires et usagers de la garrigue, même si parfois leurs intérêts semblent contradictoires (chasseurs, randonneurs, oléiculteurs, éleveurs…).
Un site exceptionnel fut particulièrement restauré : La Combe des Bourguignons. Redécouverts après l’incendie, clapas, capitelles, murets et terrasses en pierres sèches témoignent des garrigues d’autrefois, un milieu méditerranéen entretenu par l’activité de l’homme. En 2000, un sentier d’interprétation complète la visite et la compréhension de ce lieu de mémoire en relatant l’histoire des Rachalans, paysans du XVIII et XIXème siècles jusqu’au gel de 1956.
Financé par le Conseil Départemental du Gard, le chantier d’insertion «Les Oliviers » du CCAS, avec les gardes municipaux de l’environnement, restaurent au quotidien les bâtis en pierres sèches, assurent l’entretien de la garrigue et cultivent l’olivier.
Depuis 2005, la Maison de la Garrigue, structure municipale pédagogique, accueille le public dans une maison bioclimatique. Visite du Musée de l’Olivier avec dégustation de produits locaux de qualité et animations d’Education à l’Environnement sont proposées toute l’année. Site internet : www.maisondelagarrigue.fr
Intérêt patrimonial
La visite de ce site vous permet de déambuler parmi les oliviers, le long de nombreux murs d’enclos ou de soutènement de terrasses, d’emprunter des escaliers de différentes factures, d’accéder à de nombreuses capitelles parfaitement restaurées et de découvrir un bâti vernaculaire exceptionnel dont le « béal sec ». Les panneaux du sentier d’interprétation vous accompagnent sur le tracé à la découverte de l’histoire des Rachalans, paysans bâtisseurs pauvres du XVIII et XIXème siècles de la région nîmoise.
Ces ouvriers « louaient leurs bras à la journée » dans les riches domaines agricoles en plaine. L’hiver manquant de travail, ils louaient aux mêmes riches propriétaires des lopins de terre en garrigue pour cultiver l’olivier. Sur cette terre aride, les Rachalans ont sû s’adapter. Ils ont épierré le sol, en assemblant ces pierres sans liant ni mortier, ils ont créé des terrasses dites en pierres sèches dont les murets résistent au ruissellement de la pluie tout en gardant l’humidité. L’huile d’olive était à l’époque très utilisée pour l’éclairage (lampes à huile), comme garde à manger (les aliments sont protégés dans l’huile), et bien sûr pour l’alimentation. Au pied des oliviers, vignes, lentilles, pois chiches, blé amélioraient leur ordinaire. Sur ces parcelles en garrigue, plantes aromatiques et sauvages sont à disposition (thym, salades et poireaux des champs, asperges sauvages et champignons). La garrigue était aussi un lieu où ils pouvaient ramasser des escargots, piéger oiseaux et lapins ou récolter le miel de leur rucher. Une agriculture de survie pour ce petit peuple des garrigues ! Les capitelles étaient des abris pendant leur journée de travail, pour l’homme mais également pour les outils, leur âne ou leurs récoltes. Le béal permet de capter et canaliser les forts ruissellements de pluie lors des orages méditerranéens et évite que l’eau ne détruise tout sur son passage. Il est dit « béal sec » car il n’est en eau qu’après la pluie. La fosse donne la mesure de la force de l’eau qui érode les sols.
Vie du site
La Mairie de Marguerittes organise toute l’année des animations pédagogiques pour les scolaires et des sorties nature pour tous : Festival de la randonnée, Fête de la Combe, Journées Européennes du Patrimoine, Fête de la Picholine, Sorties Nature… Des évènements coordonnés par La Maison de la Garrigue avec l’OMept, Office Municipal Environnement Patrimoine et Tourisme (9 associations locales) et le Site Remarquable du Goût Les Olivettes du Pays de Nîmes.
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