Cette appellation « la pierre sèche » désigne le matériau : la pierre, qui est utilisée sèche dans une maçonnerie, c’est à dire sans faire usage d’un liant comme la boue ou le mortier de chaux (la pierre, donc, ne sera pas mouillée !). On parle de construction ou maçonnerie « à pierre sèche », d’une cabane « en pierres sèches », d’une architecture « à pierre sèche », d’un paysage « de pierres sèches ». Quand la pierre est utilisée directement sortie du sol, sans taille de forme ou de calibre, on la désigne sous le vocable de pierre écrue ou crue.
La maçonnerie à pierre sèche (donc sans liant) peut être réalisée avec des pierres écrues, des pierres légèrement retouchées ou des pierres issues de carrière (pierres de taille faciles à dresser permettant d’obtenir une construction dite « à joints vifs »).
Un usage universel
L’usage de cette technique ne se rencontre pas uniquement dans nos garrigues, mais dans plus de cinquante départements français (surtout viticoles), dans tous les pays du pourtour du bassin méditerranéen, au Moyen Orient, dans les îles Britanniques, en Amérique de Sud, en Asie…
La nature des pierres est alors très variée : calcaire, grès, schiste, granit, basalte, gneiss en fonction de la géologie locale.
Dans nos garrigues gardoises et héraultaises, la grande majorité des constructions à pierre sèche sont d’origine calcaire, à pierres écrues ou légèrement retaillées.